La semaine dernière, Johan Perrocheau, salarié chez VST, une coopérative d’artisans en Vendée, a réalisé un bel exploit en terminant le marathon de New York en 3h28. Un temps qui fait honneur à ses efforts et à l’association Les Extraordinaires, qu’il soutient. Ce n’était pas sa première course, et quelque chose nous dit que ce ne sera pas la dernière. Retour sur son parcours, sa motivation et son engagement lors de cette expérience sportive et solidaire.

**Interview téléphonique réalisée le 14 novembre 2024**

Félicitations pour ta performance au marathon de New York ! Tu dois être satisfait ?

Johan : « Oui, je suis vraiment content ! Tout s’est déroulé parfaitement. J’avais eu une blessure avant de partir, donc j’étais un peu inquiet, mais finalement, ça s’est très bien passé, même mieux que ce que j’espérais. Mon objectif initial était de finir en 3h30, mais après ma blessure en juin, j’espérais simplement terminer, peut-être en 3h40 ou 3h45. Heureusement, j’ai pu courir sans douleur. »

PEUX-tu nous parler de ton lien avec les extraordinaires ?

Johan : « Bien sûr. Cela fait environ quatre ans que je travaille pour VST, qui est devenu mécène de l’association Les Extraordinaires. L’entreprise a des valeurs fortes, et il y a deux ans, a été lancé le partenariat avec Les Extraordinaires pour « Courir pour l’inclusion ». Lors de la première course officielle, au marathon de Nantes, on était une quinzaine de VST à participer, tous sous les couleurs de l’association. C’était ma première course officielle, sur le 10km, et j’ai trouvé ça super motivant de courir avec cette identité commune, de porter le maillot des Extraordinaires et de partager leurs valeurs. »

L’année dernière, vous avez renouvelé cette mobilisation ?

Johan : « Oui, pour la deuxième édition, on était encore plus nombreux, une quarantaine, toujours sous les couleurs de l’association. Ce qui est agréable, c’est que la course elle-même est une expérience intense, mais tout ce qu’il y a autour – la préparation, les échanges, les encouragements – crée une dynamique vraiment spéciale et une bienveillance qui est hyper plaisante. »

Comment es-tu venu À courir des marathons ?

Johan : Quand je suis arrivé chez VST, je faisais du futsal, mais avec le Covid, tout a été arrêté. Mes collègues de l’entreprise sont sportifs, entre le vélo et la course à pied, et ils m’ont motivé à essayer la course. Au début, je courais pour me maintenir en forme, puis j’ai enchaîné les kilomètres, 5, 6, 7… et j’ai fini par y prendre goût. Je me suis lancé des objectifs, et de fil en aiguille, je suis arrivé à mon premier marathon, celui de La Rochelle, en novembre dernier, déjà pour Les Extraordinaires.

 Quels sont tes prochains projets de course ?

Johan : « Je vais participer au marathon de Nantes en 2025, toujours pour l’association. Et après, j’aimerais continuer mon « tour international des marathons ». J’ai déjà des envies pour Berlin en septembre, et je suis pré-inscrit pour Tokyo en 2026. C’est une belle manière d’allier passion et voyages. »

 Le fait de courir pour une cause t’apporte-t-il une motivation supplémentaire ?

Johan : « Absolument. Par exemple, la veille du marathon de New York, l’équipe de l’association m’a envoyé une vidéo d’encouragement. Ça m’a fait réaliser que je ne courais pas que pour moi, mais pour tous ceux qui me soutenaient. Pendant la course, dans les moments difficiles, je repensais à tout ça, aux encouragements et à ce que cette course représentait pour eux comme pour moi. Ce n’est pas seulement une course individuelle ; c’est courir pour quelque chose de plus grand. »

 

Cette solidarité se manifeste-t-elle également après la course ?

Johan : « Oui, c’est quelque chose de très fort. Par exemple, après le marathon de Nantes, Les Extraordinaires avaient organisé une soirée de remerciements. Les membres de l’association et leurs familles nous ont remerciés d’avoir couru pour eux. J’ai trouvé ça touchant, car pour eux, notre geste était important alors que pour nous, c’était naturel. C’est pour cela que, dès que j’ai su que j’allais courir New York, je voulais le faire pour l’association. Ça donne une vraie signification à la course.

Pour moi, courir dans son coin, c’est bien, mais faire partie d’une expérience collective et porter les valeurs d’une association comme Les Extraordinaires, c’est autre chose. Ce sont des moments qui donnent du sens, et ça me motive davantage. »

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